Au terme de la séance de travail tenue le 09 janvier 2024 avec le comité de direction du Bureau, ils se sont dits satisfaits du travail abattu au bénéfice de l’économie nationale.
La salle de réunion du Bureau de Mise à Niveau des entreprises du Cameroun (BMN) a servi de cadre le 09 janvier 2024, à une séance de travail entre le Réseau des parlementaires pour la diaspora, la coopération décentralisée et transfrontalière (REP-COD), et le comité de direction du BMN. Conduite par le député Louis Henri Ngantcha, la délégation du REP-COD était entre autres composée du sénateur Otte Andrew Mofa, et des députés Emmanuel Banmi et François Xavier Mpon.
Dans son propos de circonstance, le directeur du BMN a indiqué que « le BMN espère beaucoup de ce contact avec le REP-COD en terme notamment d’opportunités à saisir pour contribuer à l’essor des entreprises camerounaises, et nécessairement de l’économie nationale. Le BMN est également disposé à vous (REP-COD, Ndlr) accompagner afin que la diaspora que vous connaissez mieux que nous puisse bénéficier des services offerts par cet instrument des pouvoirs publics ». Chantal Elombat Mbedey a présenté ensuite les missions du Bureau, ses réalisations, ses perspectives et ses difficultés. Une présentation appuyée par la projection d’un film institutionnel qui a davantage édifié les parlementaires sur les réalisations du BMN.
Le président du REP-COD a justifié la venue de ce réseau parlementaire en ces termes : « Nous sommes venus voir et comprendre ce que fait le BMN qui est un instrument très important créé par le gouvernement pour aider nos entreprises à faire face à la concurrence induite par la signature et la mise en œuvre des accords de partenariats économiques (APE) entre le Cameroun et l’Union européenne. Nous voulions savoir si le BMN dispose d’un filet pour la diaspora ; si oui quel est-il ? Si non, pourquoi ? Nous repartons très satisfaits par ce que nous avons vus et entendus », a confié Louis Henri Ngantcha à la presse.
Un sentiment partagé par le député Emmanuel Banmi qui s’est dit « admiratif du travail abattu par le BMN avec très peu de moyens mis à sa disposition. Nous avons vu les réalisations du BMN, mais nous avons aussi été instruits des difficultés qui entravent la pleine réalisation de ces missions. Nous pensons en tant que parlementaires qu’il faut agir pour permettre à cet important instrument de l’État de jouer son rôle qui est vital pour le décollage économique du Cameroun ».
Au terme de cette séance de travail (qui a duré trois heures), les parlementaires ont fait savoir qu’une réunion entre les ministères en charge de l’Économie et des Relations extérieures sera prochainement organisée avec la coordination du député Emmanuel Banmi, président de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale. Cette réunion sera essentiellement dédiée à l’évaluation de la mise en œuvre de l’APE bilatéral avec l’Union européenne, et notamment de l’instrument BMN mis en place par les pouvoirs publics pour préparer les entreprises industrielles à faire face à la concurrence européenne.
Réactions
Louis Henri Ngantcha, président du réseau des parlementaires pour la diaspora, la coopération décentralisée et transfrontalière (REP-COD).
« Il est bon que le BMN soit fortement accompagné »
Nous avons eu une séance de travail qui a duré pratiquement 03 heures. C’est dire l’importance des sujets débattus. Nous sommes très heureux de savoir qu’il y’a une équipe à la tête de ce Bureau qui fait un travail formidable. En très peu de temps, et avec peu de moyens, le BMN a accompagné beaucoup d’entreprises. Naturellement ce bureau fait face à des difficultés. Nous savons que notre pays comme tous les autres connait des difficultés. Les différentes crises mettent à mal les économies des pays les plus structurés que le notre. Le gouvernement fait ce qu’il peut, mais il est bon dans la mesure du possible que le BMN soit fortement accompagné parce que c’est un Bureau central pour notre économie. Nous partons d’ici très contents. Nous sommes des parlementaires et le rôle du parlementaire c’est d’accompagner toutes les structures que le gouvernement met en place pour faire avancer notre pays. Et nous pensons que nous jouerons notre rôle d’interpellation du gouvernement. Il faut savoir que le BMN n’est pas né de lui-même. Si le gouvernement l’a créé c’est parce qu’il sait ce qu’il peut attendre de ce Bureau et nous sommes conscient que le gouvernement lui-même connait les difficultés auxquels fait face ce Bureau. Le gouvernement doit être dans la recherche des solutions. Mais nous sommes là pour accompagner et encourager également le BMN à tenir bon.
Emmanuel Banmi, président de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale.
« Le BMN a beaucoup de difficultés sur le plan juridique et financier »
Le Bureau de mise à niveau des entreprises a été mis en place après la signature des accords de partenariats économiques avec l’Union Européenne qui prévoyait sur une période échelonnée, le démantèlement des droits de douanes sur certains produits. Il était donc question que ce Bureau s’occupe de la mise à niveau des entreprises locales. Nous sommes venus voir ce qui a été fait pendant tout ce temps-ci. Est-ce que nos entreprises aujourd’hui sont assez compétitives vis-à-vis des entreprises de l’Union européenne, et de savoir aussi comment fonctionne ce Bureau. Et s’il y’a les difficultés, qu’est-ce que nous pouvons faire en tant que parlementaires. Nous avons constaté avec étonnement et même joie que malgré la modicité des moyens mis à la disposition, ce Bureau a fait beaucoup de choses. Plus de 850 entreprises ont sollicité les services de ce Bureau, environ 400 entreprises ont été retenues. La plupart des entreprises effectivement accompagnées ont vu leurs chiffres d’affaires augmenter grâce au travail du Bureau. C’est à encourager. Le Bureau a également eu beaucoup de difficultés surtout sur le plan juridique et financier. Nous pensons que c’est de notre mission et nous allons nous y atteler pour pouvoir permettre à ce Bureau de bien fonctionner, parce que le fonctionnement optimal du BMN sera le socle de l’éclosion de l’économie camerounaise.